Un grand merci à Amandine Sevin pour la rédaction de cet article !
Avec 767 km de chemin conçu exclusivement pour les cyclistes dans toute la ville, Amsterdam se situe dans le haut du classement des villes aux Pays-Bas où il est agréable de pédaler. Une récente étude a démontré que la majorité des déplacements se font à bicyclette et que les jeunes de 12 et 25 ans, c’est-à-dire 60 % de la population, pratiquent le vélo de façon quotidienne. Le gouvernement doit continuellement mettre en place de nouvelles infrastructures afin de répondre au besoin de la population. Récemment, 2 parkings à vélo sous-marins y ont été construits. CycloVagabond vous dit tout sur les nouveaux parkings à vélo à Amsterdam.
Amsterdam : capitale du vélo
Les Néerlandais : rois de la bicyclette
Aux Pays-Bas, on compte environ 22,5 millions de bicyclettes pour 17,8 millions d’habitants, et les Hollandais pédalent en moyenne 1 000 km à vélo par an, soit 27 % des déplacements. Rajoutez à cela, les globe-trotteurs venus visiter les Pays-Bas en vélo et vous aurez une idée du monde qui circule sur les pistes cyclables. Ces chiffres donnent le tournis par rapport au 3 % d’utilisation du vélo en France.
Les institutions hollandaises n’ont pas le choix et doivent s’adapter. Cela commence par les nouvelles aires de stationnement considérable afin de ranger le moyen de transport préféré des Hollandais.
Amsterdam se veut un modèle dans la transition et des agencements urbains ou le cycliste est prioritaire. Les pistes cyclables sont mises en avant, protégées de la route. Les feux de circulation sont adaptés et la vitesse chez les automobilistes est autorisée à 30 km/h et pas au-delà.
Tout a pour but d’encourager la sensation de sécurité, de contrôle et de partage. Les cyclistes et les piétons sont prioritaires notamment sur les carrefours hollandais. Ce sont des ronds-points composés de 2 anneaux : 1 intérieur pour les véhicules motorisés et 1 à l’extérieur pour les vélos. Le passage est laissé aux cyclistes. Les angles morts sont réduits et les risques de collisions aussi. Rappelons également que la distance entre le travail et le domicile est avantageuse pour se déplacer en vélo. Malgré tout, la sensibilisation et toutes ses modifications sont récentes.
Rappels historiques de la progression du vélo aux Pays-Bas
En 1870, les Néerlandais comprennent que le vélo peut être à la fois un moyen de transport qui leur permet de découvrir le pays et à moindre coût. La famille royale ainsi qu’une partie de la noblesse privilégient ce mode de déplacement.
À l’ère de la Première Guerre mondiale, les Pays-Bas sont bloqués entre les Allemands et les Anglais. Les pénuries d’essence auront eu raison du moyen de transport plébiscité de l’époque, les voitures sont à l’arrêt. Le vélo reprend du service, les entreprises recommencent à construire des vélos et élabore le vélo hollandais. Connu pour être increvable avec son cadre en acier, ses freins et ses vitesses inclus aux moyeux. L’usure du temps, le climat hostile, et la surface du terrain ne l’endommagent pas.
En 1920, l’association automobile soutiendra celle des cyclistes. Ils luttèrent main dans la main pour que les cyclistes ne soient plus sur la voirie.
Le gouvernement mettra en place des taxes sur les vélos. En contrepartie, il procédera à la mise en œuvre de nouvelles routes en y incorporant des pistes cyclables.
La population considère que les espaces publics sont prioritairement utilisés par les piétons. La voiture est alors vue comme accidentogène.
1938 : 2675 km de pistes cyclables sont recensés. L’industrie automobile peine à prendre sa place contrairement au reste du continent européen et les transports publics sont peu étendus. Le vélo reste l’élément de locomotion préféré des Hollandais.
La crise de l’énergie en 1973 permettra au gouvernement de plaider en faveur de l’utilisation de transports non liés à l’auto. Il mettra en œuvre les dimanches sans voitures qui seront une réussite. Dès 1974, les premières villes tests voient le jour, la présence des vélos est renforcée. Sur les axes principaux, les cyclistes sont à l’écart du trafic et ailleurs ils cohabitent avec les véhicules motorisés.
Le 4 juin 1977, 9 000 cyclistes descendent dans la rue pour demander de nouvelles infrastructures. C’est l’arrivée des zones à 30 km/h.
En 2009 : le gouvernement à débloquer des budgets en faveur de la création de nouvelles pistes cyclables indépendantes, assurant l’accès aux principales villes.
Nouveaux parkings à vélo à Amsterdam : leur mise en service
Parking Vélo sécurisé à Amsterdam, sous l’eau à la gare : 1re mondiale
Le 26 janvier 2023 le premier de ce genre a ouvert ses portes à la gare d’Amsterdam. C’est l’un des endroits les plus fréquentés de la ville, c’est cet endroit qui a été choisi stratégiquement. Il a été construit sous les eaux du bassin de l’IJ (lac néerlandais d’eau douce) et sous la gare Centrale. On y compte un peu plus de 6300 places.
Les travaux ont débuté en 2019, 4 ans pour forger l’infrastructure la plus innovante créée par un cabinet d’architecte. Les parkings sous-marins ne sont pas insolites aux Pays-Bas, mais ils étaient tous consacrés aux véhicules motorisés.
Au minimum, 60 millions d’euros ont été utilisés. Comme beaucoup d’infrastructures aux Pays-Bas, il n’existe pas de chiffre officiel, et les financements ne sont pas non plus communiqués. La mise en service a été officiellement présentée par la ministre de l’Environnement, le nouveau PDG des chemins de fer néerlandais et l’adjointe au maire de la ville d’Amsterdam.
Les eaux de l’Open Haven Front ont été desséchées pour la construction, le parking étant situé à plus de 9 m de profondeur. Ce nouveau parking remplace une partie des aires de stationnement en surface devenues vétustes et surchargées. Cela permettra également de limiter les vélos garés dans les rues.
1 puis 2 parkings vélos sous-marins résolument modernes
Il se veut rayonnant grâce à de nombreux puits de lumière. Un système lumineux a été mis en place afin d’indiquer les places disponibles et indisponibles. La clarté arrive naturellement et donne lieu à une orientation simple. La « colonnade », chemin entre les piliers, évite de se perdre, sur le seul étage qui existe. Les accès permettront au public d’aller vers l’extérieur, le métro ou le train facilement. Le parking étant isolé, il n’y a pas de sensation d’humidité ou de fraîcheur. Une bande transporteuse permet de se déplacer facilement à 9 m sous terre. Les montures seront rangées sur des supports à deux niveaux. Passez votre chemin si vous possédez un vélo cargo ou électrique.
Si toutefois vous êtes équipés d’un vélo plus classique, vous pourrez garer les plus grands, avec ou sans panier, des sacoches et même des sièges pour enfants. Question équipement, les Hollandais ont appris à multiplier les accessoires leur permettant de remplacer intelligemment la voiture.
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Si vous n’avez pas de bicyclette, mais que l’ambiance vous donne envie, il existe un système de location « OV-fiets » et 700 vélos en libre-service. Un magasin pour l’entretien et pour la réparation peut également servir.
En février dernier, un deuxième parking a également été construit sous les eaux, derrière la gare Centrale. Grâce aux 2 parkings, 11 000 places de vélo présentent une solution face au manque de place. Les Amstellodamois pourront bénéficier d’un autre garage à vélo, en 2030. Celui-ci devrait permettre de garer 9000 bicyclettes.
Et nous en France ?
En métropole, il n’existe pas pareil équipement concernant les parkings à vélo.
Le gouvernement met en œuvre grâce au « plan national Vélo et mobilités actives », les infrastructures nécessaires telles que les pistes cyclables pour inciter les Français à utiliser les bicyclettes plus couramment. Pour rappel, 60 % des trajets domicile-travail de moins de 5 km sont effectués en voiture et 5 % à vélo.
Les villes deviennent majoritairement piétonnes et cyclistes, des compétitions ont lieu plus régulièrement et les écoles ont mis en place des cours pour apprendre aux élèves à se déplacer en ville tout en étant en sécurité.
Les collectivités territoriales ont été appelées à aménager des aires de service pour vélo le long des grands itinéraires. Les cyclistes pourront faire une pause sur une table de pique-nique, avec un stationnement à vélo, un point d’eau potable, ou encore des sanitaires.
Le plan vélo va permettre de « développer les stationnements sécurisés dans les gares et pôles d’échange » afin de limiter le vol et le trafic de vélo.
L’initiative Mai à Vélo a été créée pour développer la culture du vélo. L’objectif est d’apprendre à circuler plus régulièrement et plus facilement en bicyclette comme nos amis à Amsterdam. En 2021, on comptait plus de 1500 évènements qui avaient été mis en place.
Les mentalités et la population évoluent. Avec le réchauffement climatique, de plus en plus de citoyens se déplacent en privilégiant les transports moins gourmands en énergie fossile. On totalise actuellement +28 % de trajets en vélos en 2021 par rapport à 2019.
C’est le mode de déplacement préféré des Français en vacances, vous pouvez même partir en voyage avec un guide accompagnateur expérimenté ! Si cela vous tente, que vous cherchez à découvrir le monde en pédalant, n’hésitez pas à contacter CycloVagabond afin de pouvoir mettre en œuvre votre projet !
Sources :
https://www.ecologie.gouv.fr/velo-et-marche
https://blog.velib-metropole.fr/2017/01/09/pourquoi-tant-de-cyclistes-aux-pays-bas/
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