Depuis 2015, Marceau parcourt le monde pour en apprécier ses merveilles et ses habitants. D’abord à pied avec un sac à dos sur les épaules, il découvre, quelques années plus tard, les joies du voyage à vélo. Au printemps 2023, il arpente plus de 2500 km en Inde, de Kanyakumari jusqu’au Ladakh. Dans cette interview, il nous livre sa réflexion sur le voyage à vélo et ses particularités. CycloVagabond vous invite à une plongée introspective dans l’esprit d’un cyclovoyageur humaniste !
Salut Marceau, peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais dans la vie ?
Salut, je suis Marceau, j’ai 27 ans et je suis issu d’études de commerce que j’ai terminées en 2015. Après ça, je suis parti à l’étranger fin 2015 pour apprendre l’anglais et l’espagnol. À l’origine, j’ai fait ce premier voyage pour développer des compétences utiles au commerce. Sauf que j’ai vite pris goût à l’itinérance. Et, je ne me suis plus vraiment arrêté ces dernières années. Bien sûr, j’ai fait quelques pauses de plusieurs mois pour travailler, en France, en Australie, en Nouvelle-Zélande afin de financer mes voyages. Mais, jusqu’à fin 2019, ma vie a tourné autour du voyage.
D’autre part, j’ai également consacré ma vie à l’introspection avec de nombreuses retraites de méditation en Inde, au Népal, au Sri Lanka et en Espagne. Ensuite, quand j’ai commencé à voyager à vélo, c’est là que j’ai vraiment lié le voyage à l’introspection parce que j’ai eu beaucoup de moments de solitude. En effet, avec le voyage en sac à dos, en bus, de ville en ville, on sort de notre zone de confort, on apprend beaucoup de choses, mais on est quand même beaucoup connecté aux autres. Et je crois que pour réussir son introspection, il faut passer du temps seul et s’éloigner des gens. Et le vélo permet un entre-deux : une solitude entrecoupée de rencontres avec les étrangers et leur culture.
Quand as-tu commencé à voyager et plus particulièrement à vélo ?
J’ai commencé à voyager de manière générale en septembre 2015 quand j’ai reçu mon diplôme. Je suis parti en Colombie rejoindre des amis de l’université qui, eux, étaient en licence. Moi, j’avais décidé de m’en tenir à ce diplôme, car je me sentais trop décalé par rapport au système universitaire. Cependant, j’avais quand même envie de continuer à apprendre les langues. C’est pourquoi j’ai poursuivi le voyage en sac à dos jusqu’en 2019.
Puis, la crise sanitaire a fait que je me suis posé un peu en Nouvelle-Zélande. J’ai enchaîné avec des retraites de méditation au Sri Lanka. Puis, en août 2022, j’ai commencé le voyage à vélo. De Toulouse, je suis allé au Danemark. Mon 2e voyage à vélo s’est passé en avril, mai, juin 2023, en Inde, du sud au nord. J’ai fait 2500 km à vélo et 1500 km en stop, avec mon vélo dans le coffre des véhicules, bien sûr.
Qu’est-ce qui a déclenché l’envie d’entreprendre les voyages à vélo ?
Je fais partie des gens qui n’aiment pas spécialement la routine et surtout qui ont envie d’évoluer dans le domaine dans lequel ils sont. Et en fait, il existe plein de façons de voyager. La manière la plus simple, c’est de prendre un taxi pour se rendre à l’aéroport. Puis prendre un avion pour aller dans une région, puis prendre un taxi pour se faire balader d’hôtel en hôtel. Ça n’est pas vraiment du voyage. C’est plus du tourisme.
Mais disons que c’est le voyage au niveau 0. Les niveaux suivants, on va prendre un sac à dos, on va se déplacer seul ou en tuk-tuk. On va dormir en auberge de jeunesse. Pour compliquer encore l’expérience, on va faire du stop, on ne va plus utiliser le smartphone pour se déplacer, on va demander son chemin. On atteint petit à petit l’autonomie jusqu’au vélo ou la marche. Finalement, plus on va dans la difficulté, plus on va dans l’apprentissage.
Du coup, le vélo est venu naturellement en 2022 parce que j’avais déjà beaucoup voyagé en sac à dos, en bus, en Asie, par exemple, pour aller d’une ville à l’autre. Et je pensais qu’un nouveau mode de déplacement m’apprendrait de nouvelles choses. En fait, j’avais assez voyagé en avion, en bus ou dans les auberges de jeunesse.
C’est dans un centre de méditation vipassana – où j’étais parti pendant 1 mois – que j’ai rencontré des gens qui avaient fait l’Asie à vélo. Je me suis dit, voilà, je vais essayer et vivre de nouvelles expériences. En somme, je n’avais plus vraiment envie de voyager en sac à dos. J’avais besoin de changement et j’ai vu le voyage à vélo comme une nouveauté. C’est là que je me suis lancé.
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Est-ce que tu reviendrais à un mode de voyage plus classique maintenant ?
Oui, mais seulement sur une étape du voyage. La majeure partie se déroulerait à vélo. Je crois que c’est entre ces grandes villes où toutes les auberges de jeunesse se trouvent qu’on apprend le plus. Et, lorsqu’on voyage à vélo, on traverse ces villages et ces espaces qui ne connaissent pas les touristes.
Et finalement, j’ai appris que lorsqu’on reste dans les zones touristiques, on est comme une goutte d’eau dans l’océan. Tandis que lorsqu’on va dans des endroits où les habitants n’ont jamais vu d’étrangers, on devient l’océan lui-même. J’entends par là que les gens sont tellement intrigués qu’ils viennent directement vers nous. Et là, on apprend tellement plus de choses que dans un endroit touristique. En effet, en allant d’un point à un autre rapidement, on n’intéresse personne, au final. Donc c’est sympa, mais ça n’est plus vraiment enrichissant. Et pour pouvoir aller dans ces zones, il faut y aller soit à vélo, soit à pied. Les bus ne nous déposent pas là-bas. Enfin si parfois, mais ça reste extrêmement compliqué.
Aimes-tu voyager seul ou en compagnie ? Pourquoi ?
Voyager à vélo en solo
J’aime beaucoup voyager seul pour l’introspection, c’est sûr et certain. En fait, lorsqu’on voyage avec une tierce personne, on peut presque toujours compter sur l’autre. Et qu’on le veuille ou non, que l’on connaisse la personne ou pas, on se sent toujours beaucoup plus en confiance. On sait qu’on a une épaule sur laquelle se reposer.
Moi, j’apprécie de m’enrichir des autres et de leurs cultures. Mais plus que tout, j’aime apprendre de mes peurs, mes faiblesses, mes points forts et voir ce que je peux améliorer. Quand je pars à vélo, je sais que je vais revenir de ce voyage plus grand. En fait, apprendre de l’Autre, c’est s’enrichir de ses connaissances. C’est de la gymnastique intellectuelle. D’autre part, apprendre de soi-même, c’est grandir spirituellement. Et, ça peut faire toute la différence dans la société et dans le monde. En somme, quand on réduit ses peurs et ses faiblesses, on peut développer l’amour et la compassion pour les autres. C’est pour ça que j’aime vraiment cet aspect solo.
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Voyager à vélo en compagnie
Toutefois, je pense qu’on peut très bien voyager avec des personnes qui sont dans la même démarche que nous. Par exemple, même si je ne connais pas beaucoup Giuseppe (CycloVagabond), je sais qu’on partage des valeurs communes. Et voyager avec quelqu’un comme Giuseppe, ce serait une expérience exceptionnelle. Sur un long voyage, je consacrerais avec grand plaisir une partie avec des cyclovoyageurs comme lui. Parce que finalement, on peut aussi grandir avec les autres. Il faut trouver un équilibre entre les 2 : vivre sa solitude et vivre avec autrui. Je pense tout de même qu’ensemble on peut vraiment aller plus loin. Mais, pour réussir ce pari, il faut apprendre à se connaître tout seul.
Peux-tu nous décrire en quelques mots les différents pays que tu as visités ?
À vélo, j’ai visité de bout en bout la France, la Suisse, le Luxembourg, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, et l’Inde. En sac à dos, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, le Cambodge, la Thaïlande, le Népal, le Sri Lanka, Bali, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, Cuba, le Mexique. J’ai habité durant quelques mois en République tchèque pour travailler. Je connais également l’Italie, l’Espagne et la Tunisie.
Lors de tes voyages à vélo, où est-ce que tu dors ?
Lorsque j’ai traversé à vélo une partie de l’Europe, j’ai dormi principalement en tente. J’ai fait du bivouac presque tous les jours. J’ai beaucoup aimé ce voyage, notamment pour cette raison. Sur le chemin, j’ai parfois dormi dans des maisons ou appartements d’amis ou de rencontres de voyage.
Mon organisation était celle-ci : quand je me réveillais le matin, je me donnais l’objectif de pédaler sur 90 km en direction du Danemark. Quand j’atteignais les 90 km, je cherchais un lieu hors de la ville pour planter ma tente, dans un parc ou dans la nature.
Malheureusement, en Inde, je n’ai pas pu bivouaquer à vélo, ne serait-ce qu’une seule fois… J’y suis allé en plein été. Il faisait entre 35 °C et 45 °C tous les jours, avec un taux d’humidité élevé. Du coup, dormir en tente dans ces conditions-là était impossible. Il faisait beaucoup trop chaud ! Donc, j’ai dormi à l’hôtel. Cette solution de repli ne plaisait pas, mais parfois je n’avais pas le choix. Souvent, j’ai séjourné chez les gens en chambre d’hôte. Et ça, c’était génial, car j’ai trouvé des logements dans des villages où les habitants n’avaient jamais vu de touristes étrangers. Sinon, dans les grandes villes, j’allais dans les auberges de jeunesse.
Tu reviens d’un voyage à vélo de 2500 km en Inde. Peux-tu nous retracer en quelques mots ton itinéraire ?
Le plan initial était de me dépasser physiquement et d’entrer dans une démarche spirituelle et solidaire. Donc sur l’approche physique, l’idée, c’était de parcourir l’Inde, du sud au nord. De Kanyakumari à Srinagar dans le Kashmir ou jusque dans le Ladakh. Je voulais faire cette traversée en pédalant sur 4000 km. À cause de la chaleur, je n’ai pas pu faire autant de kilomètres par jour que je le souhaitais.
De plus, 2 mois après le commencement de ce voyage, j’ai un ami réalisateur qui m’a rejoint dans le nord avec des projets de films. Du coup, j’ai réduit mon parcours. J’ai donc fait de Kanyakumari jusqu’à Mumbai à vélo. Puis, de Surate à Udaipur à vélo. De Manali, j’ai roulé jusqu’à Darcha qui est une petite ville dans les montagnes sur la route entre Manali et Leh. Ensuite, dans la périphérie de Leh, j’ai fait des va-et-vient pour visiter la région. Par exemple, avec mon ami, on a grimpé à vélo le Khardung La Pass qui est anciennement le plus haut col du monde à 5300 m d’altitude.
En fin de compte, j’ai parcouru à vélo un total de 2500 km sur 2 mois et j’ai profité des dernières semaines pour faire des excursions dans la région. Au sud, de Kanyakumari à Mumbai, l’itinéraire était plat, mais avec beaucoup de vent de face, tous les jours. Ensuite, j’ai eu un peu de terre entre le Gujarat et le Rajasthan. Le dénivelé est arrivé en entrant dans le Ladakh. D’ailleurs, entre Manali et Leh, j’ai franchi près de 4000 m de dénivelé en 3 jours !
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Tu es parti pour plusieurs raisons. Peux-tu nous expliquer ton projet initial ?
Ce projet se situait sur 3 points.
Un voyage à vélo solidaire
J’ai été inspiré par Medhi Debbrah qui a fait Paris-Alger à pied. Je suis allé marcher avec lui pendant 2 jours et je me suis rendu compte à ses côtés qu’on pouvait utiliser les réseaux sociaux à bon escient et récolter de l’argent pour les associations. Alors, je me suis dit : pourquoi ne pas essayé ? De plus, j’avais envie de redonner à l’Inde, à ce pays qui m’avait tant donné les quelques fois où j’y étais allé, ainsi qu’à ce peuple qui est incroyablement gentil. Pas tous évidemment, mais la plupart m’ont beaucoup apporté.
Du coup, j’ai eu envie de leur rendre à travers l’association fondée par Matthieu Ricard, Karuma Shechen, qui œuvre principalement en Inde et au Népal. J’ai pu récolter 2800 € pour cette association qui agit sur l’accès à l’alimentation, aux soins et à l’éducation pour tous. Pour moi, l’éducation est le pilier fondamental du développement de l’être humain dans le sens où une fois que les gens sont éduqués, ils deviennent autonomes (Ils savent faire pousser leurs légumes.) et indépendants (Ils possèdent les connaissances pour travailler.).
Un voyage à vélo spirituel
Je suis allé méditer à côté de Mumbai. J’ai passé quelques jours dans la Global Vipassana Pagoda qui est le plus grand temple du monde pour les méditations vipassana. Je souhaitais également faire une retraite dans le noir avec les moines dans le Ladakh. Or, je n’ai pas trouvé de lieu ouvert aux étrangers. Je n’étais pas étonné, car il y a très peu de bouddhistes qui pratiquent ce genre de méditation. Et le peu qui le fait ne le partage pas pour se préserver, certainement.
Un voyage à vélo sportif
Ce voyage à vélo s’est révélé très physique à cause des 2500 km à vélo avec des routes pas très bonnes et une chaleur omniprésente. Pour tout vous dire, à 8 h du matin, j’étais complètement trempé de sueur de la tête aux pieds. Du coup, cela me forçait à me lever à 5 h du matin pour partir à 6 h. Comme cela, j’évitais de pédaler après 13 h, car physiquement c’était extrêmement dur. Sans parler du trafic routier en Inde, de la manière de conduire des gens, de la pollution, de la surpopulation.
C’est vrai que sur les 3 points, j’ai été agréablement surpris et comblé. Rien ne s’est passé comme prévu. Par exemple, avec l’itinéraire que j’ai dû adapter.
Le voyage à vélo demande d’accepter les changements et les choses comme elles viennent. Surtout dans un environnement comme l’Inde où tout est compliqué, car il y a beaucoup d’imprévus. C’est une des clés pour un voyage réussi, pour apprendre, profiter et lâcher prise.
Quelle expérience en as-tu retirée ?
Je pense sincèrement que sur l’aspect solidaire, il existe beaucoup de gens prêts à donner de leur temps, de leur argent pour des causes qui sont bienveillantes. J’ai récolté 2800 euros sur 64 donateurs et en grande partie des gens que je ne connaissais pas. En fait, je me suis rendu compte, à travers mes récits que je partageais chaque semaine sur Instagram, qu’il y avait beaucoup de gens qui étaient dans la cause humanitaire. Donc, j’ai été agréablement surpris. Et ça m’a vraiment fait chaud au cœur.
Au niveau de la spiritualité, j’ai été légèrement déçu. Sur les blogs, on peut lire des récits de superbes expériences dans les temples avec les moines bouddhistes. Or, ce n’est pas tout à fait vrai, car les moines bouddhistes ferment leurs temples. Certes, les monastères sont ouverts aux visites, mais on ne voit que l’aspect superficiel. C’est sûr, les moines ont leurs raisons. Ils souhaitent conserver la pureté de leurs enseignements. Du coup, la spiritualité n’est pas vraiment accessible comme on l’entend. Selon moi, les voyages spirituels de 2 semaines en Inde, ça reste superficiel. On peut apprendre quelque chose, c’est sûr, mais ça reste touristique. Du coup, c’est vrai que j’aurais bien aimé avoir un accès plus facile.
Sur le plan physique, j’ai découvert que le corps est capable de beaucoup plus que ce qu’on imagine. Je pense qu’une fois qu’on arrive à se convaincre mentalement de réaliser une tâche, le corps suit. Par contre, à l’inverse, si on doute, le corps se bloque. Je pense que c’est pour cette raison que certaines personnes réalisent des choses impressionnantes. Ils n’ont pas du tout le même mindset que ceux qui n’arrivent pas au bout de leurs défis. Voilà, ce que j’ai appris c’est que le plus important, c’est ce qui se passe dans la tête et le corps suivra. D’ailleurs, pour l’Inde en vélo, je ne m’étais pas du tout préparé. Justement, je voulais voir comment mon corps et mon mental réagiraient aux difficultés.
Tu es en train d’écrire un livre sur ton voyage à vélo en Inde qui sera disponible fin 2023. De quoi cet ouvrage va-t-il parler ?
Ce livre résume ces 3 mois de voyage, d’aventures et d’expériences à travers l’Inde. Ces 3 mois où chaque jour j’ai été stimulé, où chaque jour je suis sorti de ma zone de confort. Dans ce livre, je retranscris mes réflexions sur le voyage à vélo, l’aspect philosophique, spirituel, solidaire et physique. Je rentre dans les détails, comme dans cet interview et je vais un peu plus loin dans mes pensées.
Je ne suis pas un romancier, je ne vais pas amener le lecteur à voyager en Inde. Je vais plutôt avancer une réflexion quant à la vie qu’on mène en Europe, sur la vie que les gens mènent en Inde, sur le système politique indien. Je vais raconter mon voyage d’introspection, de solitude, de la redécouverte d’une culture qui est totalement différente de la mienne. J’ai envie de m’attarder sur l’acte de faire du vélo dans des montagnes qui montent à plus de 5600 m et dans des endroits où on est à la merci de la nature.
En fait, chaque semaine, sur Instagram et Facebook, je partageais un récit de mes aventures. Dans le livre, je vais approfondir ces résumés de mes 88 jours en Inde en y incluant mes pensées, mes émotions, mes réflexions sur le voyage, mes sentiments, mes questionnements sur les systèmes politiques, la culture, les gens riches, les gens qui n’ont pas d’argent, la montagne ou la pollution.
Des conseils pour ceux qui souhaitent se lancer dans le voyage à vélo ?
Je pense qu’il y a au moins un conseil valable pour tout le monde : il faut se lancer avant d’avoir toutes les réponses à nos questions. Que ce soit quelqu’un qui a beaucoup d’expérience (je ne me mets pas forcément dans ce cas-là), ou une personne qui en a moins, elle possède forcément des questions sur :
- Comment faire un voyage à vélo ?
- Où aller ?
- Quelle culture vais-je rencontrer ?
- Est-ce qu’il va faire trop froid, trop chaud ?
- Avec quels pneus dois-je rouler ?
- Le pays est-il dangereux ?
- Pourquoi est-ce que j’ai envie de faire ce voyage à vélo ?
Lorsqu’il y a cette petite étincelle et qu’on sent qu’on a envie de faire quelque chose, il faut se lancer. Après, les réponses viennent naturellement, au fur et à mesure du parcours. Et ce, même si on est dans une région qu’on ne connaît pas.
Il faut savoir que la majorité des pays du monde ne sont pas en guerre. Et de manière générale, nous sommes souvent les bienvenus et non pas considérés comme des ennemis. De plus, sur place, les locaux nous aident. J’ai été agréablement surpris en Inde de l’accueil des habitants, de la solidarité et de l’entraide. D’ailleurs, c’est un des facteurs qui m’a aidé à poursuivre mon périple, car chaque jour était extrêmement difficile. Notamment, les 2 premières semaines, j’étais au plus mal physiquement et mentalement. L’hospitalité m’a vraiment aidé.
De même, en Europe et en France, l’accueil a été extraordinaire. Par exemple, je ne connais rien à la mécanique du vélo. Je sais juste changer un pneu, réparer une crevaison et huiler la chaîne. C’est tout. Mais, ça ne m’a pas arrêté. Il faut partir et si le vélo casse en route, on trouve toujours une issue ou une personne pour nous aider.
Des problèmes, il y en aura, c’est évident, mais les solutions viendront d’elle-même. Il faut avoir confiance en l’Univers ; il faut se laisser guider et le voyage se passera bien. Lancez-vous à 100 %, c’est que du bonheur !
Quelle est ta prochaine destination ?
Je viens d’emménager dans un logement à Toulouse parce que j’ai passé plus de 4 ans à voyager. Jusqu’ici je n’avais pas vraiment besoin d’un chez moi. De plus, je viens de me faire voler mon vélo ! Donc, je ne repars pas dans l’immédiat. Et puis, je me concentre sur la rédaction de mon livre.
J’envisage de repartir l’hiver prochain en Laponie pour voir les aurores boréales. Ensuite, je vais peut-être faire un tour de France à vélo afin de proposer mon livre à différents libraires. Avec ce parcours à vélo, je vais lier le voyage, la découverte de la France et l’édition de mon livre !
Où peut-on suivre tes aventures ?
Ceux qui souhaitent suivre mes prochaines aventures et l’avancée du livre me trouveront sur Facebook et Instagram. Je les tiendrai au courant !
Merci beaucoup Marceau d’avoir partagé avec nous ta réflexion sur le voyage et tes expériences à vélo !
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Et si vous êtes un voyageur à vélo débutant ou aguerri, venez partager votre expérience dans une interview pour notre blog. Nous nous ferons un plaisir d’entendre et de publier vos réponses à nos questions. Pour cela, envoyez-nous un petit message ou commentez cet article !
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