Bastien Delesalle sillonne l’Europe à vélo depuis maintenant 13 ans. C’est après un grave accident de la route en van que le voyage à bicyclette s’invite dans sa vie. Au sortir de sa convalescence, ses priorités sont claires : renaître de ses blessures et tailler la route avec son vélo. Ces premiers 250 km se transformeront en un périple de 68 000 km en Europe pendant 13 ans. Son quotidien tient désormais dans quelques sacoches. Comme il le dit lui-même : « Ce n’est pas voyager, mais vivre à vélo ! ». De ce mode de vie hors norme, il en a écrit 3 livres : Fuite, Le Virage et (Re)naissance d’un nomade. CycloVagabond vous emmène à la rencontre d’un écrivain nomade à vélo.
Salut Bastien Delesalle, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis Bastien Delesalle. J’ai 39 ans, je suis originaire du nord de la France. J’ai travaillé pendant 10 ans en tant que dessinateur informatique. Ça fait bientôt 13 ans que je suis nomade à vélo.
En 2011, j’ai tout plaqué pour partir vivre à l’autre bout du monde en Australie. Là-bas, j’ai eu un grave accident de voiture qui a pas mal modifié ma perception de la vie. De fil en aiguille, cela m’a amené sur un vélo. À la base, je pédalais pour me reconstruire et puis finalement, c’est devenu un mode de vie à part entière.
En 2011, tu décides de quitter ton travail et ta famille pour démarrer une vie de nomade en Australie. La raison d’un tel bouleversement ?
À l’origine, mon objectif n’était pas forcément de mener une vie de nomade. Cela a commencé par la crise économique de 2008 avec un ralentissement professionnel dans mon activité. Cette situation m’a beaucoup fait réfléchir pendant un an. J’avais très peu de travail et j’étais assis devant un ordinateur à longueur de journée. Tous mes rêves d’adolescent sont remontés à la surface. Ça faisait 15 ans que j’avais cette idée en tête de voyager. Alors, je me suis dit que vu que j’étais assis derrière un bureau à ne pas faire grand chose, c’était peut-être le moment. Donc, j’ai saisi cette opportunité pour partir prendre l’air.
À la base, je pensais partir 1 an ou 2. J’ai choisi l’Australie parce qu’on me l’a proposé. Finalement, je suis parti seul parce que le projet ne s’est pas concrétisé à 2. Là, j’avais 2 solutions :
- Soit je me gardais un pied-à-terre pour revenir après cette année sabbatique.
- Soit je m’ouvrais le champ des possibles et je plaquais vraiment tout.
J’ai choisi la 2e solution. J’ai revendu toutes mes affaires afin de ne pas avoir à penser ce que j’avais laissé derrière moi en France. Je voulais rester dans le moment présent, en Australie. Parce que finalement, si j’avais quelque chose qui m’attendait, eh bien, à la moindre difficulté, j’aurais eu envie de revenir. Alors que là, je ne pouvais plus faire marche arrière. J’étais obligé d’aller de l’avant et de franchir les obstacles. Donc voilà un peu l’idée. Je pensais partir 1 an et puis la vie a fait que maintenant ça fait 13 ans.
Et si vous partiez en voyage à vélo organisé ?
Bastien Delesalle, un événement tragique t’a orienté vers le voyage à vélo. Peux-tu nous le raconter ?
Oui, je le raconte dans mon livre Le Virage. À l’époque, en Australie, je voyageais en van. Les distances étaient longues et je n’étais pas encore forcément dans une optique cycliste. J’étais en Working Holiday Visa. Comme beaucoup de jeunes, je travaillais sur place et dès que j’avais un petit peu d’argent, je me déplaçais dans le pays avec mon van.
Le jour de l’accident, je suis dans le désert avec mon véhicule. En face, un autre véhicule arrive. Il ne roule pas au bon endroit. Je pars dans le décor et je finis très amoché. J’ai une quintuple fracture du bassin et un double pneumothorax. Je termine dans le coma à l’hôpital. Et j’y reste pendant 2 bons mois.
Au départ, mes jambes étaient à moitié paralysées. Les autorités ne voulaient pas me rapatrier dans l’état dans lequel j’étais. Du coup, je suis resté cloué dans ce lit d’hôpital pendant 2 à 3 mois. À la suite de cela, on m’a enfin rapatrié en France, dans ma famille, puisque je n’avais plus de logement. Une longue convalescence m’attendait. J’ai mis quasiment un an pour réapprendre à marcher.
Ensuite, j’ai repris ma route à pied, en autostop. Mais, je me suis vite rendu compte que mes jambes n’allaient plus supporter cette manière de voyager. Elles me faisaient très mal. J’aime penser que :
“Voyager, c’est s’adapter”.
Pour pallier ces difficultés, j’ai enfourché un vélo et là, j’ai découvert une nouvelle ère que je n’avais même jamais imaginée. En fait, je m’essayais au vélo à une époque où le voyage à vélo n’était pas autant promu qu’aujourd’hui. De même, les réseaux sociaux n’étaient pas aussi développés. Donc, je suis parti sans connaissances et sans compétences. J’avais même l’impression, il y a 10 ans, que j’inventais une discipline ! Je n’avais jamais vu un voyageur à vélo. Du coup, je partais avec un sac à dos sur le porte-bagage et j’avais l’impression d’inventer un truc !
À l’origine, je suis juste parti à vélo pour voir des amis. Et les 250 km que j’avais initialement prévus de chez mes parents à chez mes amis se sont transformés en 68 000 km en un tour d’Europe !
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Depuis, tu as parcouru 68 000 km à vélo en Europe. Quels sont les pays qui t’ont le plus marqué ?
Je dis souvent que je n’aime pas cette question parce qu’un pays on l’aime ou on ne l’aime pas en fonction de ce qui nous arrive là-bas. La personnalité de chacun entre également en compte. L’appréciation d’un bon ou mauvais pays est très subjective.
Cela dit, j’ai évidemment un top 3 ! En tête de ce classement, c’est l’Albanie.
“Les Albanais, je les aime pour leur douce folie.”
En fait, les habitants voulaient tellement me faire plaisir qu’ils ne se rendaient pas compte qu’ils me mettaient dans des situations compliquées. Par exemple, je n’ai quasiment jamais planté la tente en Albanie, car j’étais hébergé tous les soirs. Sauf qu’à force d’être logé tout le temps, la fatigue s’accumulait d’une manière extrême ! Tous les jours, durant des semaines, je parlais avec les gens jusqu’à 2 h du matin. Eux, ensuite, se reposaient. Mais moi, je devais repartir à vélo ! Parfois, il m’est arrivé de me cacher pour éviter de me faire inviter !
Une autre anecdote qui décrit leur douce folie : je pédalais en pleine montagne, au cœur de l’hiver. Il faisait – 5 °C environ. Je voulais couper mon itinéraire en montagne pour éviter de faire 180 km de détour. J’ai pris une piste ; il n’y avait pas d’asphalte. Certains passages étaient infranchissables à cause de la couche de givre au sol ! Au bout de plusieurs kilomètres, je sentais le froid intense, il commençait à neiger.
Je décide alors de m’arrêter en apercevant une petite maison en béton. Un berger m’ouvre. C’était un bar clandestin de montagne. Il faisait extrêmement froid à l’intérieur. Il s’agissait d’une bicoque, d’un rectangle en béton, pas ouvert depuis plusieurs mois dans lequel le froid était emprisonné !
Le berger me propose de dormir là. Il décide de faire un feu à l’intérieur. Pour cela, il va chercher du bois humide et des pieds de vigne qu’il prend directement dans la neige. Il allume tout ça dans un barbecue et très rapidement la pièce s’enfume… Impossible de rester debout, je me tenais accroupi sous la fumée pour ne pas la respirer !
Je lui suggère donc de tout éteindre en lui expliquant qu’on risque de mourir avec tout ce dioxyde de carbone qui se dégage. Mais lui, il insistait ! Cela a duré 3 ou 4 h et enfin, vers minuit, il est parti. Dès qu’il est sorti, j’ai arrêté le barbecue, j’ai ouvert la porte, les fenêtres, bref, il faisait toujours plus froid à l’intérieur qu’à l’extérieur !
En somme, une superbe intention s’est transformée en une situation loufoque. Voilà pourquoi j’aime l’Albanie. Les gens sont tellement généreux que ça en devient rocambolesque.
Dans mon top 3, j’ajoute également la Bosnie et la Roumanie. Je suis plutôt attiré par les pays un peu moins riches où les gens ont peu de chose, mais donnent énormément.
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Bastien Delesalle, qu’est-ce qui te plait le plus dans le voyage à vélo ?
Le voyage à vélo représente un excellent compromis entre la vitesse, la lenteur, l’ouverture aux autres, l’accessibilité des autres à nous. Il nous offre cette possibilité d’être proche de la nature et d’être autonome. Le vélo est un mode de déplacement humain, écologique et économique.
J’aime aussi être actif. J’adore cette vie dehors qui, d’un regard extérieur, pourrait paraître dangereuse. Or, pour moi, c’est le contraire : elle m’amène de la sérénité. Je ne me sens jamais aussi détendu que quand je fais du bivouac et que je m’immerge dans la nature. La société d’aujourd’hui est pas mal anxiogène. D’ailleurs, je suis d’un naturel plutôt anxieux, donc cette manière de voyager à vélo et nomade m’apaise.
Qu’est-ce que tes proches pensent de ta manière de vivre et de te déplacer ?
Je ne leur ai pas vraiment donné le choix. Il a fallu du temps pour les rassurer et leur faire comprendre que je maîtrisais et que je n’agissais pas comme un révolutionnaire. Mon objectif n’est pas de me mettre en danger. Bien sûr, plus les années passent et plus c’est facile de les rassurer avec l’expérience.
Par exemple, au départ, je ne leur racontais pas tout ce qui m’arrivait. J’avoue que sans expérience, je me mettais dans des situations un peu compliquées ! Alors, je leur racontais les anecdotes avec 1 ou 2 ans de retard ! Ils ont surtout compris qu’avec les années, ce n’était pas une lubie. Je ne suis pas parti à vélo sur un coup de tête. Je ne suis pas un anarchiste. J’aime vraiment ce que je fais et je pense qu’ils ont fini par comprendre que ça me rendait vraiment heureux. Et bon, des parents, ce qu’ils veulent, c’est que leurs enfants soient heureux, peu importe leurs activités.
Comment t’organises-tu pour avoir un toit sur la tête autre que la tente, changer les pièces détachées de ton vélo au besoin, etc. ?
Au début je n’avais pas de compétences pour réparer mon vélo. Donc, j’ai appris en route. Les années passant, je me suis confectionné une trousse à outils qui me permet de gérer la majorité des avaries. Évidemment, si j’ai une roue qui casse, je ne peux pas la réparer seul. De plus, je me suis séparé de quelques outils trop lourds dans mes sacoches.
De toute façon, il y a toujours moyen de trouver une solution en chemin. Par exemple, j’ai pu réparer mon dérailleur en Finlande. J’étais sur un tronçon où il y avait 200 km entre 2 villages. Je ne pouvais plus avancer, car mes vitesses ne fonctionnaient plus. Et là, par miracle, une dépanneuse s’arrête à ma hauteur. Dans ses outils, 2 clés de plombiers de 3 kg chacune me permettent de réparer ma patte de dérailleur ! Mais bon, globalement, je suis capable de démonter et remonter mon vélo entièrement, en une après-midi, dans la forêt.
Concernant les logements, je ne vais jamais à l’hôtel. Je ne paie pas pour dormir. Je dors beaucoup en tente. Dans les capitales, j’utilise le site Warmshowers. Si je sais que je peux dormir de manière safe en pleine ville, je plante ma tente. Et bien sûr, je suis régulièrement invité. Ce qui me donne la chance de dormir en dur de temps en temps. J’utilise aussi beaucoup les bibliothèques. C’est mon lieu de travail quand j’en ai besoin.
Quelles sont les joies d’un mode de vie nomade à vélo ?
Une des joies du voyage à vélo, c’est cette effervescence d’émotions. Il faut savoir que les médias ont tendance à montrer le pire de nos sociétés. Parce que le pire fait plus vendre que le meilleur. Alors, quand j’ai commencé à prendre la route, la solidarité a été une révélation. Les gens ne sont pas aussi mauvais que les médias veulent bien nous laisser croire. Il y a toujours quelqu’un pour nous tendre la main sur le bord de la route. Par exemple, il m’est arrivé de tomber malade, au point de presque m’évanouir sur mon vélo. Des inconnus se sont approchés de moi et ont refusé de me laisser repartir dans cet état. Ils m’ont emmené à l’hôpital.
Même quand on n’a pas de problème, les gens sont là. Et pour cause ! Quand on arrive à la force des mollets chez eux, ils le prennent comme un honneur. Du coup, le partage est bilatéral. Eux sont heureux de m’accueillir et moi, je suis heureux de recevoir toute cette joie que les rencontres éphémères apportent. Parfois, elles perdurent grâce aux réseaux sociaux. Et même si les échanges s’estompent, cette rencontre aura marqué nos vies.
À l’inverse, quelles sont les peines du voyage à vélo selon toi, Bastien Delesalle ?
Concernant les peines, ce sont les difficultés quand on est malade, par exemple. La solitude aussi. Mais, celle-ci est fluctuante. Parfois, elle est bénéfique parce que quand on est seul on peut faire tout ce dont on a envie 24 h sur 24. Parfois elle pèse. Il y a des moments où j’aimerais partager mon quotidien. Mais, malheureusement, je n’ai toujours pas trouvé la personne assez folle ou téméraire pour vivre avec un énergumène comme moi pendant 12 ans sur la route ! Toutefois, j’ai voyagé pendant presque un an avec une femme et plus de 6 mois avec mon meilleur ami. Mais, à la fin, je suis toujours tout seul avec mon vélo.
Où est-ce que tu te vois dans 10 ans ?
J’ai toujours dit que j’étais le seul à poser les règles du jeu. Donc je peux arrêter demain comme dans 20 ans. Mais, j’aime cette vie. J’aimerais qu’elle perdure un maximum. Or, parfois, quand on s’entête dans une situation, on rate des opportunités. D’ailleurs, je me plais à dire :
“Choisir, c’est renoncer.”
En fait, mon voyage à vélo depuis 13 ans, n’est pas ma seule envie. De toute façon, je n’aurais pas assez d’une seule vie pour réaliser tous mes souhaits ! Alors, je me contente de ce que je peux et c’est déjà beaucoup. Puis, rien n’est vraiment fixé. Je pensais partir pour une année sabbatique seulement et cela fait 13 ans que je voyage à vélo ! Je n’avais pas imaginé non plus d’écrire 3 livres : Fuite, Le Virage et (Re)naissance d’un nomade. Or, le covid est arrivé par hasard et m’a permis de le faire. Aujourd’hui, de nouvelles opportunités s’offrent à moi. Des pays et des continents m’attirent, mais je ne peux pas être partout !
Penses-tu arrêter un jour ta vie de nomade et le voyage à vélo ?
Alors, il y a 2 manières d’appréhender le jour où ma vie de nomade à vélo s’arrêtera :
- soit je subis cette fin ;
- soit je la choisis.
Je n’ai pas 40 ans, donc je suis en pleine possession de mes moyens. Même si j’ai un corps assez douloureux et diminué par mon accident. Mais, c’est le voyage à vélo qui me maintient en forme. Donc, ce mode de vie m’entretient, mais me fatigue aussi.
Eh oui, on demande beaucoup au corps : poids du vélo, efforts physiques, fatigue permanente, chaleur, froid, pluie, etc. À vélo, la notion de repos est éphémère. En fait, on ne se repose jamais à la hauteur de ce dont on aurait besoin par rapport à la dépense énergétique. Par exemple, en hiver, même en ne faisant rien, le corps dépense des calories énormes pour se réchauffer ! Donc le voyage à vélo demande une énergie considérable !
Du coup, peut-être qu’à un moment donné, je devrai me poser la question : « Est-ce qu’il vaut mieux pour moi arrêter de manière volontaire, avant d’arriver au moment où j’en serai obligé ? » Je ne voudrais pas pédaler une année de trop où mon corps et ma tête craqueraient. Je ne veux pas subir la fin, mais la choisir.
Planifies-tu ton itinéraire vélo à l’avance ou bien roules-tu là où tes roues t’emmènent ?
Durant les 5000 premiers kilomètres, rien n’était prémédité. Je n’avais aucune idée du trajet. Je roulais au petit bonheur la chance et cela m’a amené loin. Ensuite, j’ai commencé à réfléchir davantage au tracé, mais sans vraiment prévoir. Je faisais en fonction des saisons : au sud en hiver et au nord en été. Puis, sans rien planifier, je me suis rendu compte au bout de 4 ans que j’avais visité la moitié des pays d’Europe.
À partir de ce moment-là, j’ai commencé à avoir une vision plus précise de l’itinéraire. C’est là que j’ai décidé de visiter la seconde partie de l’Europe. J’ai tracé un itinéraire pour rallier chaque pays européen qui me restait à visiter. Puis, dans chaque région, j’ai cherché les sites d’intérêts, la nature, les beaux paysages, les montagnes. Je me suis également laissé guider par les habitants qui me conseillaient. J’essayais toujours de rester plusieurs jours voire semaines dans les pays pour commencer à m’en imprégner. En fait, mon plan est de ne pas en avoir. Par contre, j’ai énormément d’idées et j’aime rester ouvert aux opportunités.
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Bastien Delesalle, tu es l’auteur de 3 livres : Fuite, Le Virage, (Re)naissance d’un nomade. Quel message veux-tu faire passer dans tes récits ?
Je souhaite montrer que l’être humain est foncièrement bon même s’il y a des méchants de partout. Je constate qu’il y a une bonté dans chaque personne qui ne demande qu’à s’exprimer, mais qui ne sait pas toujours comment. En fait, avoir peur de l’inconnu n’est pas la meilleure tactique à adopter.
Dans mes livres, j’ai également envie de faire passer un message écologique, humain et positif. Je ne cherche à convaincre personne. On adhère ou pas.
De même, je souhaite montrer une réalité. Quand je parle de nomadisme ou de voyage à vélo, je ne veux pas évoquer un monde de bisounours. Par exemple, mon premier livre Fuite parle d’une réalité brutale : il pleut tout le temps. C’est ça aussi de vivre dehors. En fait, mes livres sont à l’opposé du voyage édulcoré. Non, le voyage à vélo et le nomadisme, ce n’est pas que ça. Je souhaite montrer les coups durs, la maladie, bref, la vie ! À la différence près qu’en voyage, tout est vécu en accéléré.
Merci beaucoup Bastien Delesalle pour ce superbe échange ! Tes livres sur le voyage à vélo sont disponibles sur ton site web. On peut suivre également tes aventures sur tes profils Facebook et Instagram.
Poursuivez votre lecture en plongeant dans l’univers du voyage à vélo à travers le manifeste de CycloVagabond !
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